La vita è un dono!

Il 12 e 13 giugno 2005 si tennero in Italia i referendum abrogativi sulla legge n. 40 sulle norme in materia di procreazione medicalmente assistita (che, per la cronaca, non raggiunsero il quorum). La questione all'epoca m'infervorava parecchio. Il motivo principale è probabilmente che in quell'anno mi trovavo a Parigi, dove frequentavo ambienti cattolici cristiani come l'Institute Catholique. Era molto interessante per me notare come fosse diverso il coinvolgimento dei credenti francesi rispetto a quelli italiani sulle questioni di etica pubblica. Il credente francese che frequentava la chiesa e i gruppi religiosi mi sembrava, un pò ai margini della società, intento a conquistare un posto nel mondo laico in cui viveva. Chi si accostava allo studio della filosofia cristiana ad esempio, aveva l'aria di essere principalmente attento a mettere in chiaro quel fondo di verità che riguardava le sue origini culturali sommerse dalla laicité alla francese. Era forse la distanza da Roma a dare alla speculazione filosofica cristiana una connotazione particolarmente genuina ed autentica. Un'occasione di confronto mi fu offerta proprio dal dibattito pubblico italiano sui temi del referendum, ovvero le questioni relative all'inizio della vita umana e alla sua possibilità di manipolazione. Come forse ricorderete, Camillo Ruini invitò i fedeli italiani a non andare a votare per i referendum. Questo, pensavo allora, avrebbe fatto perdere alle molte persone che lo presero alla lettera non recandosi alle urne la felice opportunità di informarsi -per dover esprimere il voto- su una questione che, seppur complicata e delicata, riguardava tutti. Tutti, infatti, dovrebbero essere coinvolti nella decisione su come una nuova vita può venire al mondo. Il fatto che in Italia le parole di un cardinale riuscissero a distogliere una grande massa di persone dal votare per il referendum sebrava impossibile al mio io ormai un pò francesizzato.
A quell'epoca, oltre a frequentare i corsi che più mi aggradavano tra quelli tenuti all'Institut Catholique andavo ad ascoltare anche le lezioni di J.L. M. che all'epoca insegnava presso l'università Paris IV (Sorbonne). Non avrei potuto, non essendo regolarmente iscritta alla facoltà di filosofia ma con qualche escamotage riuscivo sempre ad imbucarmi. Le analisi del filosofo francese erano talmente lucide e speculativamente taglienti che, dopo la prima, non riuscivo più a non andare (quando la parola colpisce forte non la si può evitare). Da quelle lezioni uscivo entusiasta e sempre abbastanza sconvolta, ricordo infatti che per riprendermi dovevo cammianare per almeno un'ora. Inoltre, la figura di M. "filosofo cristiano" mi sembrava davvero singolare e affatto conforme alla mia idea italiana di filosofo cristiano.
Allora ebbi un'idea. Se avessi intervistato M. su le questioni che in quei giorni stavano occupando il dibattito pubblico italiano sul referendum avrei avuto un punto di vista alternativo e illuminante! Era solo un'idea ma non riuscii a darmi pace finché non lo feci davvero. Da lui, oltre alle risposte, mi beccai anche un rimbrotto sull'idiozia di alcune mie domande ma ne valse la pena. Trascritto il tutto e inviato al filosofo per la revisione non ebbi l'autorizzazione a pubblicare sulla carta stampata. Lo capivo, l'esigenza che un filosofo tanto noto si esprimesse su questioni così attuali e scottanti per la nostra opinione pubblica era mia e non sua. Ora voglio riportare qui alcuni brevi stralci di quella vecchia intervista -da me liberamente riscritti- per far assaggiare anche a voi questo punto di vista della stessa filosofia di stampo catto-cristiano su quella questione dell'allora attualità, così posso darvi il piacere di gustarne l'acume e l'originalità.

Entretien avec J.L. M.
philosophie et biosciences


1) Dans le débat sur le statut de l’embryon résonnent toujours les catégories anciennes de l’acte et de la puissance. Lain Entralgo : « Etre quelque chose en puissance consiste à pouvoir être quelque chose que pourtant n’est pas […] il peut arriver à être quelque chose ou succomber […] Dans les premières phases de son existence l’embryon peut arriver a être humain comme puissance conditionnée […]. La personne est essentiellement philosophique et non biologique […] donc la ‘personne humaine’ est une virtualité qui se définit lentement dans la réalité, recourant à une dynamique interne et à un potentiel de développement eux aussi évolutif dans le temps » (P. LAIN ENTRALGO, Cuerpo y Alma, Coleccion Austral, Calpe 1991). Ces phrases trahissent une double approche : d’un côté, la vie conçue comme un continuum en développement, de l’autre la vie comme le seuil d’un commencement, celui de l’enfant conceptus qui l’initialise. Est-ce qu’il y a, pour vous, un critère quelconque pour définir ce qu’est cette puissance active mais pas encore en acte ?
La première chose à souligner est que l’enfant n’est jamais un produit. La notion de projet parental, par exemple, est inexacte. Il peut avoir un projet économique, artistique, d’artisan, mais il ne peut pas avoir le projet d’un enfant. Le projet se rattache à la cause mais dans le cas de l’enfant il n’y a pas un projet. Il y a la possibilité d’avoir un enfant mais on ne peut pas « faire un enfant », il n’y a aucun moyen d’être sûr de « produire un enfant », on ne peut pas savoir non plus quand faire l’enfant et on ne peut pas savoir non plus les caractéristiques de l’enfant et on ne le saura jamais. Il est intéressant de voire que les progrès de la médecine et de la biologie ne diminuait pas le caractère d’incertitude de la naissance d’un enfant. Donc l’enfant ne peut jamais être qu’un événement, il intervient de l’extérieurs et tout le reste découle de cela. Le clonage par exemple, n’est qu’une illusion. Si on pouvait « produire » un enfant, comme on produit des objet il ne serait pas humain. Il est constitutif de l’homme d’être le lieu d’une indétermination, d’une possibilité, d’un événement.
2) Dans une absence de consensus concernant la PMA et le statut de l’embryon, le Vatican confirme une position de cohérence anthropologique. En liant indissociablement l’acte sexuel à la conception de la vie (concepimento), il définit comme artificielles, dans la contraception, toute les procédures médicales qui ne sont pas directement liées à la santé et qui entravent le développement naturel de la vie. Pour beaucoup de gens cette position est déterministe et comporte de très grandes difficultés au niveau de l’action. Pour de`autres, elle n’aide pas la médecine à approcher le tragique des situation concrètes. Est-ce que vous partagez le style de cohérence anthropologique de l’Eglise de Rome ?
La théologie chrétienne a tout à fait raison de dire que l’enfant n’appartient pas aux parents. En effet, du point de voit théologique tout enfant est un don. Un don n’est pas obligatoire, un don est libre. C’est le don d’un enfant qui est lui-même une non-necessité, c’est le don d’une liberté. L’enfant éduque les parents, l’enfant donne aux parents une plus grande individuation. Le désir d’enfant contredit le projet d’enfant qu’il est un don fait aux parents, on dirait que c’est un don de Dieu. On peut se demander si la production technique est un progrès ou pas : il ne peut pas dire oui ou no, mais ce n’est pas du tout évidence que tous qu’on peut faire pour faciliter la naissance soit un progrès, ce n’est pas sur et d’ailleurs il y a un preuve : tous les projets de la biologie que facilitent la naissance sont le même qu’utilisé pour faciliter l’avortement. Le diagnostic prénatal pour exemple permet ou bien de faciliter la naissance, ou bien de faciliter l’avortement. Bref, les progrès scientifiques ne sont pas des progrès moraux et ne son pas, non plus, des régressions morales ; moralement, ils sont neutres. Moi, ce que je crains beaucoup avec le développement des biosciences et de la technicisation de la vie et de la mort est que l’autre vie soit considérée simplement comme la reproduction de la mienne de la manière que je produis mes besoin en produisant des objets techniques. La grand question est de savoir si devant l’enfant nous voulons un autre soi-même, c'est-à-dire un produit dont nous sommes la cause ou si nous voulons, nous souhaitons, nous espérons l’enfant parce qu’il n’est pas comme moi. Si nous le désirons parce qu’il n’est pas comme moi, alors nous ne pouvons pas le produire. Si l’autre vie n’est que le redoublement de la mienne, alors elle n’est pas d’un très grand intérêt. La grande expérience avec l’enfant c`est qu’on ne sait pas quand il arrive, on ne sait pas comme il est, on ne sait presque rien, c’est ça qui est amusant, c’est ça qui est intéressant. Et alors imaginons que les enfants soient produits quand on veut et qu’ils aient les caractéristiques que nous voulons leur donner, alors nous n’aurions pas des êtres humains, nous aurions des esclaves, des robots, la réincarnation de moi-même, mais il ne serait pas un autre.
3) Et alors, les couples qui ne peuvent avoir des enfants physiologiquement et qui veulent recourir à des techniques artificielles ont des désirs et des exigences illégitimes ?
Non, pas du tout. Le désir d’avoir un enfant est justifié en tant que fondamental. Comme j’ai écrit dans Le phénomène érotique, la possibilité de l’enfant est une requête absolue ; même les homosexuels ont le droit d’avoir cette requête. La question est de savoir si le désir de l’enfant justifie la fabrication de l’enfant. Je ne le crois pas. Un point très important est que la filiation n’est pas toujours biologique. L’empire humain a connu le phénomène de l’adoption aux niveaux plus élevé de l’échelle social. Les fils des empereurs par exemple, ont été très souvent des enfants adoptés. Mais aussi des artistes, des religieux, même des hommes politiques : beaucoup de « paternité » sont toujours fondés sur ce type de filiation. S’il y ont des très grands paternités non biologique c’est pourquoi la paternité est toujours adoptive ; parler du « droit » de réaliser le désir d’enfant c’est forcer l’idée même de filiation.
4) Le grand problème des biosciences est la définition du concept de « vie humaine » . Embryon comme chose ou embryon comme personne, entre les deux se passe l’évaluation de légitimité de toutes les pratiques....
Il faut d’abord savoir de quoi on parle, avant de dire si l’embryon est humain ou n’est pas humain il faut fixer quelque critère d’humanité. La possibilité, l’indétermination, le fait qui n’est pas produit par moi, ce ça que font jouer sur l’embryon. On peut traiter l’embryon comme une chose, c’est possible, on peut le traiter comme déjà humain, c’est un choix. Il y a des critères scientifiques ? Peut être, mais ces critères n’ont aucun valeur en eux-mêmes, parce qu`il y a des gens qui diront toujours que l’embryon est une chose et des gens qui diront toujours que l’embryon est un être humain et les arguments scientifiques sont toujours convoqués « à partir » de cette décision. Je ne crois pas à la neutralité du discours scientifique.
5) Les scientifiques font des distinctions des stades de développement selon l’âge du fœtus, respect au moment en quoi apparaissent des éléments du système nerveux.
Sur cet argument-là je n’ai rien d’autre à dire si non qu’il est très ancien. Il a été évoqué il y a longtemps par les théologiens qui se posait le problème de savoir après combien de semaines l’âme entrait dans le corps. C’est très drôle et très amusant de voir que actuellement les biologistes retrouvent exactement ce problème-là. Donc, avant de dire que les théologiens sont des imbéciles, c’est bien de faire attention. Je n’ai pas des opinions tranchées, je ne suis pas un savant, j’aimerais bien que le savant n’aient pas des opinions tranchées en théologie car il ne connait rien, en morale parce qu’il ne connait rien et donc il doit être prudent. Comme il ne sait pas quand l’embryon devient humain, le principe de précaution porte à dire que l’embryon est toujours humain. Dans le doute, considérons que tout embryon est humain, s’il est potentiellement humain, il faut faire comme s’il est humain. C’est intellectuellement plus simple. Il est plus difficile de dire qu’il devient humain après tant de semaines ou tant de mois que de dire, puisque on ne sait pas et puisque c’est un processus et une potentialité, disons que dans le début il est humain, est-t-il plus logique, plus semple, plus rationnel, de la même manière que en tant qu’on ne sait pas quand quelqu’un est mort, le plus semple est de dire qu’il est toujours vivant jusqu’à ce qu`il soit mort. Je pense qu’il ne faut pas décider quand le début est humain et quand la fin est humaine parce qu’on ne le sait pas. Dans le doute, c’est une position épistémologique correcte qu’il faut s’abstenir et je trouve très imprudent de ne pas le faire.
6) Donc, les arguments de ces qui soutient les grand possibilités de développement de la recherche sur l’embryon n’ont pour vous aucune crédibilité.
Limiter la recherche sur l’embryon c’est une limite de la science, mais la question est de savoir si le développement de la science est une valeur qui doit être emportée sur tout. Prenons un exemple. Peut être qu’il faut, pour augmenter la production économique supprimer les droit sociaux des travailleurs, donc on peut arriver à dire qu`une politique sociale est un frein au développement de l’économie et c’est vrai. On peut aussi dire que la vie humaine est un frein au développement de la science, mais il n’est pas évident qu’il faut développer la science à l’infini et dans toutes les directions, donc il faut savoir si les sociétés sont prêtes à tous sacrifier au développement économique ou scientifique, c’est un choix politique. Les scientifiques ne doutent pas un instant, mais le développement de la science est meilleur pour qui ? Peut-être pour eux-mêmes. Il n’est pas évident que le développement de la science en lui-même est l’accomplissement de l’humanité. On peut dire aussi que limiter le budget militaire c’est limiter la défense national parce nous ne rende pas absolument protégés. Cela est vraie, c’est ce que pensent les états totalitaires. On peut mettre tout l’argent dans le budget militaire pour être absolument protégé, on peut faire ça, c’est un choix politique. Est-ce que cette sécurité-là est l’achèvement de l’humanité ? On peut discuter. Est-ce que le progrès scientifique est en lui-même le progrès de l’humanité ? On peut discuter.
7) C’est légitime, pour vous, que des « institutions morales » comme l’Eglise catholique s’expriment en prenant une position nette sur ces questions ?
Oui. Cela n’est pas une question d’institutions morales mais c’est plutôt un problème de démocratie et de liberté de conscience. Moi, je poserai la question plutôt en ces termes : est-ce que on à droit à une pluralité non seulement d’opinions mais des comportements moraux ? Les sociétés démocratiques sont assez fortes pour admettre une pluralité des comportement moraux ? Le politique est de savoir quelle communauté peut maintenir ensemble des gens différents. Le politique se définit aussi parce qu’il interdit et parce qu’il permet. Il faut interdire des choses. Est-ce que vouloir avoir en enfant est toujours une bonne chose ? On peut poser la question. Le problème est de savoir si les citoyens sont libres et, en effet, que nos sociétés qu’elles sont « pluralistes », elle devient beaucoup moins pluraliste sur certains sujets. Cela sont des problèmes politiques qui ne regardent pas directement l’Eglise : c’est le problème de savoir ce que c’est une communauté politique et en fait on réfléchit assez peu sur ce problème. Au lieu de réfléchir sur ce problème, là il y a des solutions qui sont déjà définies et alors on est obligé de choisir, comme dans le supermarché on doit choisir entre un produit et un autre.
8) Mais le politique c’est aussi une question des choix, de décision…
Pas seulement, il n’est pas du tout vrai que la question est de choisir ce qui a déjà été écrit. Les grands hommes politiques sont des gens qui montrent qu’entre les deux il y a une autre solution qui n’existait pas. Quand les options et les solutions à des problèmes différents sont toujours les mêmes c’est quand même une mauvaise situation politique. Alors nous sommes dans une mauvaise situation politique, dans une situation politiquement bloquée parce qu’on parle du chômage, de l’avortement, de la course aux armement, de la globalisation, les types de réponses sont toujours les mêmes.

Commenti

Post popolari in questo blog

"Non possiamo pretendere di risolvere i problemi pensando allo stesso modo di quando li abbiamo creati" A. E.

Preoccupazione e meraviglia